D’après le dernier bilan en France, 9134 cas sont confirmés par tests, 931 cas graves sont hospitalisés, 264 décès sont comptabilisés. Depuis le mardi 17 mars 2020 à midi, les déplacements "non essentiels" sont interdits à la population française jusqu'au 31 mars renouvelable. Le confinement français est strict puisque chaque sortie de domicile nécessite une attestation de déplacement. Le respect de cette mesure est contrôlé par les gendarmes et policiers présents sur tout le territoire. Les amendes peuvent aller de 135 à 375 euros en cas de non-respect.
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Dans un tel contexte, nos affiliés indiquent que les arrêts de chantiers ont commencé. En effet, après le chantier de Notre-Dame-de-Paris, c'est un autre projet d'envergure qui s'est arrêté provisoirement le 17 mars : le Grand Paris Express - 11 km de voies en tunnel et quatre gares - oû Eiffage et Salini Impregilo travaillent pour les Jeux olympiques de 2024. Par ailleurs, pour des groupes comme Eiffage ou Vinci, l'activité autoroutière se poursuit. Avec des mesures particulières souvent, comme chez Eiffage où les équipes tournent et ne se croisent pas, par précaution.
Nos affiliés nous informent également que les mesures de protection ne sont pas toujours assurées sur les divers chantiers, en l’absence de masques de protection notamment. On rencontre également des difficultés majeures d’approvisionnement.
Le gouvernement explique qu’il n’y aura pas de pénalités engendrées pour les retards sur chantiers, et a concédé à un étalement des charges fiscales et sociales.
Le chômage partiel a lui aussi connu des assouplissements. Les entreprises disposent d'un délai de 30 jours pour déposer cette demande. Les travailleurs en chômage partiel toucheront 84% de leur salaire net. Les congés payés et les heures de récupération de temps de travail ne doivent pas être impactés.
Le gouvernement met actuellement en place un fond de solidarité pour les compagnies qui réalisent moins d’un million d’euros de chiffres d’affaires. Les compagnies éligibles sont celles qui ont été contraintes d’arrêter leur activité et celles qui ont vu leur activité réduite de 70% de leur chiffre d’affaires entre mars 2019 et mars 2020. Pour les grandes companies, l’Etat est prêt à nationaliser celles qui se trouveraient en difficulté.
Ce matin, le ministre du travail s'en est vertement prise aux entreprises du BTP qui décident de fermer leur activité du fait de la mise en confinement. Il est clair que l'État cherche à ne pas vouloir dépenser trop d'argent sur le chômage partiel.