Croatie : Le syndicat défend les droits des travailleurs turcs dans un méga projet ferroviaire
SGH a rendu visite aux travailleurs turcs sur le chantier et leur a distribué des brochures et d'autres documents pour les informer de leurs droits en Croatie. Suite à la première visite du syndicat, les travailleurs turcs ont pris contact avec le syndicat et ont fait part de leurs mauvaises conditions de travail, qui sont totalement contraires aux lois croates. Lors de sa deuxième visite, SGH a distribué des formulaires d'adhésion auxdits travailleurs.
Le sous-traitant CIAY Engineering a réagi en licenciant immédiatement 5 travailleurs sans aucune raison et/ou explication. Les travailleurs licenciés n'ont été informés que par des messages SMS envoyés sur leur téléphone portable. SGH a attribué ce licenciement uniquement à l'adhésion des travailleurs au syndicat, une affirmation renforcée par le refus des dirigeants de rencontrer les responsables syndicaux.
Suite à cela, SGH a organisé une conférence de presse au cours de laquelle il a demandé aux inspecteurs du travail d'enquêter sur les mauvaises conditions de travail de l'entreprise et de déterminer si les employeurs turcs respectent ou non les droits des travailleurs garantis par la convention collective dans le secteur de la construction en Croatie. Le syndicat a tourné en dérision le fait que l'entreprise punisse ses travailleurs qui ont simplement contacté un syndicat, affirmant qu'il s'agit de l'une des plus graves violations du droit des travailleurs à s'organiser tel que garanti par le droit croate et international.
SGH and BWI are now preparing court cases against the employer to ensure that its workers will receive union compensation.
SGH et l'IBB préparent actuellement des actions en justice contre l'employeur afin de garantir que ses travailleurs reçoivent une compensation syndicale. La présidente de SGH, Jasenka Vukšić, a déclaré que le projet ferroviaire est largement financé par des fonds de l'Union européenne (UE) et qu'à ce titre, il doit respecter les normes de travail nationales et internationales afin de garantir l'égalité de traitement des travailleurs nationaux et migrants qu'il emploie. "Nous attendons de l'Inspection qu'elle agisse conformément à ses pouvoirs, car elle a le droit de contrôler et de sanctionner de telles actions", a-t-elle déclaré.
Le projet ferroviaire Križevci-Koprivnica vise à remettre en état une ligne ferroviaire de 42,6 km en Croatie. Il prévoit la reconstruction et la modernisation d'une partie du segment croate du corridor méditerranéen, qui s'étend de Krizevci à la frontière entre la Croatie et la Hongrie via Koprivnica. Il s'agirait de la plus grande infrastructure ferroviaire de Croatie.
Attribué par la société publique croate HZ Infrastruktura, Cengiz Insaat Sanayi ve Ticaret a obtenu un contrat de 2,42 milliards de HRK pour la réalisation du projet. Il est cofinancé à hauteur de 1,8 milliard de HRK par le Mécanisme pour une Europe Connectée (CEF) de l'Union européenne.