Déclaration de l'IBB à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
Rendre les lieux de travail et les maisons plus sûrs pour les femmes
L'IBB se joint à la communauté mondiale pour marquer cette année la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes en lançant ses 16 jours de militantisme syndical contre la VEF, qui se termineront le 10 décembre, jour où le monde commémore la Journée internationale des droits de l'homme. Les affiliés de l'IBB, menés par leurs dirigeantes syndicales, de différentes régions du monde, élèveront la voix contre toutes les formes de violence fondée sur le genre et pour construire des lieux de travail et des foyers plus sûrs pour toutes les femmes qui travaillent.
La violence à l’égard des femmes est l'une des pires formes de violation des droits de l'homme. Il s'agit d'un problème mondial qui touche une femme sur trois dans le monde. Depuis l'apparition de COVID-19, la pandémie a exacerbé ce problème mondial et a déclenché une nouvelle vague de violence domestique, de harcèlement et de discrimination fondés sur le sexe sur les lieux de travail. Alors que le monde tente d'endiguer la COVID-19, la violence à l'égard des femmes se propage rapidement sur de nombreux lieux de travail et dans les foyers, aggravée par les mêmes politiques conçues pour vaincre la pandémie, telles que les fermetures massives et les restrictions avec maintien à domicile.
Avec un fort sentiment d'urgence, l'IBB répond à la propagation de la violence à l’égard des femmes en ralliant tous ses affiliés, partenaires et alliés syndicaux pour faire pression sur leurs gouvernements respectifs afin qu'ils ratifient la Convention n°190 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Cette convention est un outil politique important qui protège les femmes au travail de toutes les formes de violence, rend les lieux de travail et les foyers plus sûrs pour les femmes et nous rapproche de l'égalité des genres.
Actuellement, neuf pays (Argentine, Équateur, Fidji, Grèce, Italie, Maurice, Namibie, Somalie, Uruguay) ont déjà ratifié la convention. Bien qu'il ne faille que deux pays membres pour que la Convention entre en vigueur, davantage de pays doivent s'engager dans cette mesure afin de créer des obligations légales fortes pour qu'ils appliquent ses dispositions. Cela enverra également un message fort selon lequel le harcèlement, la discrimination et la violence fondés sur le genre n'ont pas leur place dans notre effort collectif pour construire un monde nouveau et meilleur, et sortir plus forts de la pandémie de COVID-19.
L'IBB s'engage à aider à gagner la lutte pour l'égalité des genres en se battant pour rendre nos lieux de travail et nos foyers plus sûrs pour les femmes. Ensemble, faisons en sorte que les travailleuses puissent jouir du droit de vivre et de travailler sans craindre la violence, le harcèlement et la discrimination. Si nous voulons gagner la lutte pour un avenir égalitaire entre les genres, la violence à l'égard des femmes doit appartenir au passé.