Inde : 200 millions de travailleurs font une grève de deux jours contre les politiques anti-travail

Les affiliés syndicaux de l'IBB en Inde se sont joints à une grève nationale de deux jours (Bharat Bandh) les 28 et 29 mars à l'appel de dix syndicats centraux (CTU) pour s'opposer aux "politiques anti-travailleurs, anti-paysans, anti-peuple et anti-nationales" du gouvernement. 


Les principales revendications des syndicats sont la suppression des codes du travail et du National Monetisation Pipeline (NMP), la fin des privatisations, la réduction des taxes sur l'essence et le diesel, la mise en œuvre des anciens régimes de retraite et de protection sociale dans les secteurs non organisés, l'aide financière aux familles des travailleurs, l'augmentation des salaires dans le cadre de la loi de garantie de l'emploi rural Mahatma Gandhi (MNREGA), l'égalité des salaires et la régularisation des travailleurs sous contrat.


Environ 200 millions de travailleurs se sont joints à la grève de deux jours, dont des travailleurs formels et informels des secteurs de la construction, de la sylviculture, des banques, des entreprises municipales, des transports, de l'électricité, de l'énergie, de la sidérurgie, du pétrole, des assurances, des télécommunications, de la poste et de l'impôt sur le revenu. Les syndicats d'agriculteurs ont également apporté leur soutien à la manifestation nationale.  


Les affiliés de l'IBB qui se sont joints aux protestations sont INCWF, SGEU, AIKTMS, TCTU (Etat du Tamil Nadu), BMS et SEWA (Etat du Gujarat), AHPWD, IPHCWU et HBCMU (Etat de Himachal Pradesh), BMS (État du Punjab), KSCWCU (État du Karnataka), AHBWU (État du Rajasthan), CLU et HKMP (État du Bihar), KKNTC (État du Kerala), et INBCWF, OFMFPWU, OKKS et NOBSM de l'État d'Odisha.  

R C Khuntia, vice-président de l'IBB pour l'Asie-Pacifique et président du Conseil des Affiliés Indiens (IAC), a salué les travailleurs et les syndicalistes qui ont participé aux manifestations.  


"Les travailleurs et les syndicats continueront à élever la voix et à protester contre les mesures anti-travailleurs et les pseudo-réformes mises en place par le gouvernement actuel. Nous demandons instamment au gouvernement d'écouter et de répondre aux préoccupations des travailleurs et aux problèmes décrits dans notre Charte commune des revendications. Ceci est impératif pour réaliser la paix industrielle et honorer le travail décent dans les différents secteurs", a déclaré Khuntia, qui est également le président de l'INBCWWF.