L'IBB à Hong Kong: le syndicalisme n'est pas un crime!

*BWI General Secretary Ambet Yuson on the arrest warrants issued on self-exiled Hong Kong trade union leader Christopher Mung Siu-Tat and 7 others


L'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) condamne avec la plus grande fermeté l'émission par le gouvernement de Hong Kong de mandats d'arrêt à l'encontre de Christopher Mung Siu-Tat, directeur exécutif du Hong Kong Labour Rights Monitor (HKLRM) et ancien directeur général de la défunte Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU), ainsi que de sept autres personnes. De même, l'IBB déplore l'offre absurde de la police de Hong Kong d'une récompense d'un million de HKD (127 600 USD) pour toute information menant à une arrestation.  


Le fait que les mandats d'arrêt aient été délivrés à l'occasion du troisième anniversaire de la mise en œuvre de la loi draconienne sur la sécurité nationale (LSN) à Hong Kong révèle la profonde intolérance du gouvernement à l'égard des citoyens qui exercent courageusement leur droit à la dissidence et à la liberté d'expression, et qui protègent les droits syndicaux, que ce soit au niveau national ou dans le cadre de la sécurité offerte par la communauté internationale. C'est la première fois que des primes sont offertes depuis l'entrée en vigueur de la LSN. Le gouvernement de Hong Kong ne se contente pas de forcer ses citoyens défenseurs de la liberté à s’exiler; il continue de les menacer où qu'ils se trouvent. Il est dangereusement obsédé par l'idée de les poursuivre injustement par tous les moyens possibles et de les traiter comme des criminels de bas étage dont la tête est mise à prix.

L'IBB est solidaire de Mung et des sept autres militants visés par le dernier assaut du gouvernement de Hong Kong contre la démocratie et les droits syndicaux. Nous affirmons que le syndicalisme n'est pas un crime et que les syndicalistes ne sont pas des criminels. Le syndicalisme est une composante nécessaire de toute véritable démocratie; sans lui, le pluralisme et la diversité cèdent la place au despotisme.


Nous demandons à l'administration de Hong Kong de révoquer lesdits mandats d'arrêt et de cesser de persécuter ses citoyens épris de démocratie, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger. Nous demandons également au gouvernement de Hong Kong de libérer tous les militants pour la démocratie et les syndicalistes qui ont été emprisonnés à tort pour avoir simplement exprimé leurs droits en tant que travailleurs et citoyens, et de rejeter toutes les fausses accusations portées contre eux. Enfin, nous demandons instamment aux autorités de Hong Kong d'abroger la LSN et de reprendre le chemin de la démocratie. L'histoire a montré que l'autoritarisme, quelle que soit sa forme, ne peut perdurer. Seule la démocratie peut tenir la promesse d'un avenir meilleur et plus égalitaire pour les travailleurs du monde entier.