L'OIT déplore que les Philippines ne fassent pas le point sur l'enquête concernant les attaques contre les syndicalistes

L'Organisation internationale du travail (OIT) a exprimé son mécontentement quant à l'enquête menée par le gouvernement philippin sur les différents incidents de violence et de harcèlement contre les syndicalistes philippins sous la présidence de Rodrigo Duterte.  


L'OIT a déclaré qu'elle "observe avec regret" que le gouvernement philippin n'a pas réussi à l'informer de l'avancement de l'enquête.

Dans son rapport 2022 sur l'application des normes internationales du travail publié le 9 février, l'OIT a appelé le gouvernement philippin à mener "des enquêtes rapides et efficaces sur les meurtres présumés de syndicalistes". Elle a noté "l'extrême gravité des allégations et leur caractère répété."


Le ministère du travail du pays a répondu à l'OIT en déclarant que les enquêtes sur les violations des droits syndicaux progressaient en conséquence.


Cependant, les syndicalistes philippins ont démenti l'affirmation du gouvernement philippin.  


Nous nous associons à l'appel des syndicalistes philippins pour accélérer les enquêtes sur les diverses violations des droits syndicaux, en particulier celles qui ont entraîné la mort de syndicalistes. Comme l'OIT, nos affiliés syndicaux protestent contre le manque de transparence du gouvernement philippin dans la conduite de l'enquête et contre le fait qu'elle avance à pas de tortue", a déclaré Apolinar Tolentino, coordinateur régional Asie-Pacifique de l'IBB.  


L'IBB a réitéré son appel au gouvernement philippin pour qu'il enquête immédiatement sur tous les cas de meurtres et autres violations des droits syndicaux. Elle a également appelé le Département du travail et de l'emploi (DOLE) du pays à renforcer son contrôle des violations des droits du travail, en particulier la pleine opérationnalisation du Comité inter-agences sur les meurtres extra-légaux, les disparitions forcées, la torture et autres violations graves du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité des personnes, comme le prévoit l'ordonnance administrative n° 35 du Bureau du Président de 2012, avec une représentation syndicale significative et un mandat renouvelé.