LafargeHolcim rate l'occasion de prendre des engagements concrets en faveur des droits des travailleurs

LafargeHolcim a conclu son assemblée générale annuelle le 4 mai en approuvant toutes les propositions faites par son conseil d'administration, y compris celle de changer de nom pour devenir Holcim Ltd. Cependant, ce qui n'a pas été discuté et approuvé par l'AGA de LafargeHolcim, ce sont les importantes propositions poussées par ses travailleurs et leurs syndicats pour 1) reconnaître les syndicats mondiaux comme des partenaires légitimes dans un accord-cadre mondial sur les droits des travailleurs et la santé et la sécurité au travail, 2) respecter les normes de santé et de sécurité reconnues au niveau international, 3) réglementer la sous-traitance, et 4) inclure une dimension sociale dans ses politiques d'atténuation du changement climatique et de numérisation, notamment des conditions d'emploi décent et des transitions justes.  


Une fois de plus, LafargeHolcim a manqué l'occasion de démontrer son engagement concret en faveur des droits et de la vie des travailleurs. Au milieu d'une pandémie, elle a choisi de donner la priorité à la discussion et à l'approbation d'un changement de sa raison sociale plutôt que de parler des intérêts et du bien-être de ses travailleurs. Quelle honte !  


L'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois (FETBB) et IndustriAll continueront à faire pression et à exiger de la multinationale du ciment qu'elle respecte les droits des travailleurs, qu'elle protège les emplois, qu'elle garantisse la santé et la sécurité sur le lieu de travail et qu'elle réduise radicalement le travail précaire.