Le PIB du Brésil diminue, des millions d'emplois perdus en raison de la loi
(Photo: news.cgtn.com)
L'opération Lava Jato, également connue sous le nom « d’opération car wash », qui a conduit à l'emprisonnement injuste de l'ancien président brésilien Lula da Silva, a été récemment déclarée illégitime en raison du manque d'impartialité du juge d'instruction Sergio Moro. C'était après qu'un tribunal brésilien eut, le 8 mars, blanchi Da Silva de toutes les condamnations pénales découlant de l'affaire.
Cependant, l’impact de l’opération est dévastateur. Selon une étude du Département intersyndical d'études socio-économiques (DIEESE), l'opération Lava-Jato a paralysé les projets de construction dans tout le Brésil et a désindustrialisé le pays. Elle a entraîné la perte de 4,4 millions d’emplois, dont 1,1 million d’emplois dans le secteur de la construction, et a contribué à faire chuter le PIB du pays à 3,6%.
L’opération a également porté atteinte à la crédibilité des élections présidentielles au Brésil, de nombreux syndicalistes l’appelant une action législative massive lancée contre Da Silva et les organisations de travailleurs pour influencer le résultat du système électoral du pays.
Dans une déclaration du 10 mars dernier, da Silva a déclaré que l'opération Lava-Jato aurait pu mettre un terme à la corruption et emprisonner les responsables du crime tout en permettant aux entreprises de fonctionner. « Cela n'est jamais arrivé. La criminalisation des sociétés d’ingénierie du pays a également eu un impact régional qui a contribué à des changements politiques conservateurs dans d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes », a-t-il déclaré.
L'opération Car Wash était une enquête criminelle menée par la police fédérale du Brésil, section de Curitiba. Elle a débuté en mars 2014 et était initialement dirigée par Moro, puis en 2019 par le juge Luiz Antônio Bonat. L'enquête a inclus da Silva dans ce que de nombreux observateurs pensent avoir été fait pour empêcher son Parti des travailleurs (PT) de remporter les élections de 2018.
Alors que le Brésil est au bord de l'effondrement à la suite d'une pandémie non contenue qui a déjà tué 266000 citoyens et d'un taux de chômage record, la reprise économique COVID-9 sera une question centrale dans les élections présidentielles de 2022.