Les syndicats malaisiens font pression pour une loi sur l'homicide industriel
La décision a été prise lors de l'assemblée générale annuelle de l'IBB-MLC le 14 septembre, où les syndicats membres ont choisi les nouveaux dirigeants du conseil et discuté de nouvelles stratégies d'organisation en réponse à la nouvelle norme COVID-19.
Sous le slogan de la campagne "tues un travailleur, va en prison", les syndicats ont déclaré que l'appel à une loi sur l'homicide industriel découlait de la nécessité de mettre en évidence les préoccupations des travailleurs malaisiens en matière de santé et de sécurité au travail.
Le président de l'IBB-MLC, Nor Azlan Yaacob, a déclaré que les travailleurs de la construction en Malaisie ont dix fois plus de risques de mourir que les travailleurs de la construction au Royaume-Uni, le nombre de décès et de blessures dans l'industrie augmentant de façon spectaculaire.
"Nos lois existantes ne protègent pas la santé et la sécurité des travailleurs contre les mauvais employeurs. Elles n'incitent pas les employeurs à assurer la sécurité de leurs travailleurs et les sanctions sont négligeables. C'est ce que cherche à résoudre une loi sur l'homicide industriel. Si un employeur a manqué à ses responsabilités en matière de sécurité des travailleurs sur le lieu de travail, et que cela a entraîné des décès, il peut aller en prison", a expliqué M. Azlan.
Au cours de cette même réunion, les syndicats ont également partagé leurs expériences et leurs enseignements respectifs concernant les problèmes de travail provoqués et/ou aggravés par la pandémie. Azlan a discuté de l'impact du confinement prolongé par le gouvernement en vertu de l'ordonnance de contrôle des mouvements de reprise.
"De nombreuses scieries ont été fermées, tandis que d'autres ont réduit leurs heures de travail et licencié des travailleurs", a déclaré M. Azlan, qui est également le secrétaire général du syndicat des employés du bois de la péninsule de Malaisie.
Cela a été confirmé par Engrit Liaw, secrétaire général du syndicat des employés du bois de Sabah, qui a déclaré que plusieurs entreprises ont non seulement réduit illégalement les salaires, mais ont également enregistré des syndicats contrôlés par la direction afin de saper la véritable organisation syndicale. Nos membres luttent contre ces plans. Cependant, ils sont systématiquement harcelés. Comme beaucoup d'entre eux sont des migrants, ils sont menacés de licenciement et même d'expulsion", a déclaré M. Liaw.
La nouvelle direction de l'IBB-MLC est composée de
1. Président, Norazlan Yaacob (TEUPM)
2. Vice-Président (secteur public), Datuk Ahmad Shuffir (MTSU)
3. Vice-Président (secteur public), Engrit Liaw (STIEU)
4. Secrétaire, Azhar Abdul Shukor (PKNS)
5. Trésorier, Hasmi Hamidan (MFOU)
Azlan espère que leur mandat apportera une nouvelle énergie et une nouvelle direction au Conseil de liaison malaisien. "Nous espérons maximiser l'utilisation par nos affiliés de leurs négociations collectives pour aborder les questions clés de la sécurité et du travail décent, tout en approfondissant leur compréhension juridique et leurs efforts de défense".
L’IBB-MLC est composé du syndicat des employés de l’industrie du ciment (CIEU), du syndicat des agents forestiers de Malaisie (MFOU), du syndicat des services techniques malais (MTSU), du syndicat des employés de PKNS (PKNS), du syndicat des employés de l’industrie du bois de Sabah (STIEU), du syndicat des employés du bois de la péninsule malaise (TEUPM), du syndicat des employés de l'industrie du bois du Sarawak (TIEUS), du syndicat des employés de l'industrie de la construction (UECI) et du syndicat des employés forestiers du Sarawak (UFES).