Malaisie : Le syndicat obtient la certification et la réintégration de ses membres
Cependant, au lieu de reconnaître le résultat démocratique de l'élection, l'entreprise aurait exercé des représailles en s'en prenant aux travailleurs qui ont voté en faveur du syndicat. C'est le cas de Rayhan, un travailleur migrant du Bangladesh qui travaille dans l'entreprise depuis plusieurs années maintenant.
Selon le syndicat, Rayhan a été informé par la direction que son contrat ne serait pas renouvelé bien qu’il ait réussit de son examen médical. Il a également été informé que le renouvellement de son visa a été annulé et qu'un billet de retour au Bangladesh lui a été délivré. Rayhan n'a reçu aucune raison officielle de son licenciement, si ce n'est qu'il a été informé verbalement par l'un des responsables locaux malaisiens qu'il était licencié pour avoir voté en faveur du syndicat.
Le TEUPM et les représentants du syndicat Malaysian Trade Union Congress (MTUC) se sont rapidement mobilisés pour empêcher le rapatriement de Rayhan en déposant une plainte contre l'entreprise auprès du département des relations industrielles de Shah Alam, en Malaisie. Les mesures prises par l'entreprise à l'encontre de Rayhan ont été qualifiées de licenciement abusif pour cause de démantèlement syndical.
Le 18 février, le syndicat a appris que les autorités avaient ordonné à l'entreprise de réintégrer Rayhan à son ancien poste et de renouveler son permis de travail, en affirmant que les travailleurs migrants en Malaisie ont le droit de se syndiquer et ne devraient pas être punis pour cela.
Le TEUPM considère qu'il s'agit d'une victoire claire qui renforce la solidarité syndicale de la Malaisie avec les travailleurs migrants. Il a ajouté que cette victoire envoie un message fort contre toutes les formes de pratiques antisyndicales dans l'industrie de transformation du bois du pays.