Les femmes sont l'un des secteurs les plus touchés par la pandémie COVID-19. Au Burkina Faso, les femmes concasseuses de pierres sont les plus touchées par la pression économique causée par la crise sanitaire. De nombreux travailleurs du secteur de la construction, en particulier les femmes, sont licenciés en raison de l'arrêt de plusieurs projets de construction dans le pays. La Fédération des travailleurs du bâtiment et du bois du Faso (FTBBF), affiliée à l'IBB, qui organise les femmes concasseuses de pierres, a déclaré que beaucoup d'entre elles sont des travailleuses informelles.
La FTBBF a également observé que la santé de nombreuses femmes concasseuses de pierres est en danger, car elles ne disposent pas d'équipements de protection individuelle (EPI) et ne sont pas couvertes par les mesures de protection COVID-19.
Tapsoba Rasmata, une femme de plus de 60 ans et une ancienne concasseuse de pierres sur le site, a confirmé qu'elles n'avaient pas d'EPI tels que des gants, des silencieux et des chaussures de sécurité. Elle a déclaré que lorsqu'une travailleuse se blesse, elle est obligée de dépenser le peu d'argent qu'elle a économisé pour se faire soigner correctement. Rasmata a déclaré que leur travail est très dur, mais qu'elles n'ont pas d'autres options car elles doivent subvenir aux besoins de leur famille.
Constant Nabyouré, secrétaire général de la FTBBF et membre titulaire de l'IBB AFRECO pour l'Afrique francophone, a appelé le gouvernement à soutenir les femmes concasseuses de pierres en leur fournissant de la nourriture et des EPI. "Ces femmes courageuses travaillent sur le site de broyage de pierres dès 6 heures du matin. Elles concassent des pierres et ramassent du sable ou du gravier bien qu'elles ne soient pas couvertes par les mesures sociales et sanitaires du gouvernement pour les protéger de COVID-19. Notre syndicat a fait de son mieux pour les aider, mais le soutien du gouvernement est indispensable et irremplaçable".
