La conférence a rassemblé des dirigeants syndicaux d'Ukraine et de Biélorussie, tandis que des dirigeants de Moldavie et de Géorgie ont participé aux débats de la conférence sur skype. Des représentants de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) ont participé en tant que conférenciers invités.
La conférence a été conçue comme un dialogue ouvert entre les syndicats, les responsables gouvernementaux et les employeurs. Le gouvernement était représenté par le ministère de la Politique sociale d'Ukraine, le service public de l'emploi d'Ukraine, le service national de médiation et de conciliation d'Ukraine, et les employeurs étaient représentés par la Confédération des constructeurs d'Ukraine et la Alliance Nationale des Experts de la Construction d'Ukraine.
Les différentes études de recherche présentées ont montré que la principale raison de la migration dans les pays du partenariat oriental était les bas salaires et les mauvaises conditions de travail dans les pays d'origine. La recherche menée par le bureau de l'OIM en Ukraine a révélé que 12% des Ukrainiens sont des travailleurs migrants ou des travailleurs migrants potentiels et que 21% d'entre eux sont prêts à travailler illégalement dans les pays de l'Union européenne sans permis de travail.
« Environ deux millions d'Ukrainiens travaillent à l'étranger et beaucoup d’entre eux sont employés de manière non officielle », a déclaré Vasyl Andreyev, président de PROFBUD. Il a poursuivi : « Le secteur de la construction est l'un des principaux secteurs en termes de migration du travail. Au cours de cette conférence, nous avons constaté qu'au Bélarus, en Géorgie et en Moldavie, la situation en matière de migration de main-d'œuvre est assez similaire. En tant que syndicats, nous devons nous assurer que les travailleurs ont des salaires et des emplois décents, afin de ne pas être obligés de migrer pour trouver un emploi. Il faut que les gouvernements et les employeurs comprennent que l'augmentation des salaires n'est pas seulement une question de bien-être des travailleurs, mais qu'il est essentiel de sécuriser le marché du travail et de garantir la croissance économique. ”