Le 27 janvier 2020, le Syndicat des travailleurs du papier a entamé une grève de trois semaines après que l’organisation patronale des industries forestières finlandaises et le Syndicat du papier n’aient pu parvenir à un accord.
Le Syndicat des Travailleurs du Papier estime que 9 000 de ses membres participeront à la grève qui fermera les usines de pulpe et de pâtes à papiers à travers le pays. Dans le même temps, le Syndicat Industrial a déclenché une grève. Ils s'attendent à ce qu'environ 6 000 de ses membres participent à une action revendicative dans les scieries et les usines de contreplaqué.
En réponse à l'action syndicale, les industries sylvicoles finlandaises ont annoncé qu'elles imposeraient un lock-out dans 12 usines de pâtes, papiers et cartons.
Le principal point de désaccord est un « Pacte de compétitivité », qui a été introduit à l'été 2017 et initié par le gouvernement de droite de l'époque. En vertu de la loi, les travailleurs doivent travailler vingt-quatre heures par an sans compensation. En vertu de la même législation, les travailleurs du secteur public ont vu leur indemnité de vacances diminuer de 30%.
Les syndicats font valoir que le Pacte de compétitivité était un instrument temporaire et n'est plus pertinent compte tenu de l'amélioration des performances économiques. Ils soutiennent qu'il ne devrait pas y avoir de travail sans compensation.
“Les syndicats finlandais ont calculé que l'ensemble du pacte de compétitivité, introduit en 2017, a généré des bénéfices pour les entreprises de près de 6 milliards d'euros jusqu'en 2020 ", a déclaré Jari Hakkarainen, responsabledes relationsinternationales du Syndicat Industrial de Finlande.
Les employeurs considèrent ce pacte comme permanent. Ils soutiennent que cela aidera à attirer des investissements.
“ Il ne devrait pas y avoir de travail sans compensation. Les travailleurs, lorsqu'ils sont unis, peuvent gagner la lutte pour des salaires équitables et des conditions de travail décentes ", a déclaré Coen van der Veer, Représentant régional européen de l'IBB.
Sources: https://www.helsinkitimes.fi