Le Liban : Le GSTU fait pression pour un fonds de réponse à COVID-19

13 April 2020 05:48

Le GSTU a demandé au gouvernement libanais de créer un fonds de réponse pour aider les travailleurs qui ont perdu leur emploi et leurs autres moyens de subsistance à cause de la pandémie COVID-19.  

Le secrétaire général du GSTU, Antoun Antoun, a déclaré que le fonds devrait être géré par un organisme indépendant, transparent et crédible et que l'organe de mise en œuvre devrait créer des antennes dans les districts et les provinces pour assurer le succès de cet effort.

"Ce fonds devrait apporter une aide aux groupes qui ont perdu des salaires ou des revenus et qui ont besoin d'un soutien financier et social pour assurer leurs moyens de subsistance, leurs besoins médicaux et leurs produits de base. On ne peut pas faire de différence entre les zones urbaines et rurales alors que de nombreux pays du monde ont alloué des sommes importantes à l'aide financière et humanitaire dans une telle crise", a souligné M. Antoun  

Dans le but de contenir la propagation du virus, le gouvernement a déclaré l'état de catastrophe nationale, interdisant tout rassemblement, toute activité sociale, économique et commerciale, à l'exception des déplacements et des services essentiels. Les gens ont été invités à rester chez eux et à observer la distanciation sociale jusqu'au 13 avril. Cette mesure a cependant aggravé le problème du chômage dans le pays et a détérioré les conditions de vie et de travail des travailleurs.  

Le GSTU a également dû protéger les travailleurs touchés par les mesures visant à contrôler la propagation de la maladie. Le syndicat a signé un accord avec Holcim Lafarge pour payer à ses travailleurs, y compris les journaliers, la totalité de leurs salaires jusqu'au 29 mars 2020. L'accord a été conclu après que Holcim Lafarge ait décidé de suspendre toutes ses activités de production et de fabrication en raison de la crise sanitaire.  

Le Liban souffre d'une crise économique et sociale chronique, qui s'est aggravée avec la pandémie de COVID-19. Le GSTU craint que l'énorme dette nationale contractée au cours des dernières décennies en raison de la corruption et du sectarisme politique n'affecte la capacité du pays à lutter contre la COVID 19.