Panama : grève et conflit dans la multinationale canadienne First Quantum Minerals

17 February 2018 21:36

 

Un communiqué de presse publié par la filiale de l’IBB, le Syndicat des travailleurs de la construction du Panama(SUNTRACS), fait état d'une grève de 5.000 travailleurs de Minera Panama affiliés à ce syndicat "pour licenciements massifs et autres situations de travail et l’arbitraire de la société minière transnationale.

First Quantum Minerals, dont le siège social est au Canada, contrôle 90% de l’entreprise Minera Panama et exploite des mines de cuivre, de zinc, de nickel et d’or dans des pays comme l'Argentine, le Pérou, la Turquie, l'Espagne, l'Australie, la Finlande, la Mauritanie et la Zambie. Selon le SUNTRACS, l'exploitation de la mine de cuivre coûtera environ 70 milliards de dollars, mais ne laissera au Panama que 2% des revenus et « tout le désastre environnemental » que produit l'exploitation minière à ciel ouvertg.

La filiale de l'entreprise au Panama vise à être "le plus gros producteur à bas coût" du groupe et malgré son engagement envers la responsabilité sociale et les droits humains, les travailleurs panaméens sont massivement licenciés et remplacés par des travailleurs migrants sans droits du travail ni de sécurité sociale, et cela aboutit à une détérioration des conditions de travail et de salaire des travailleurs.

Selon le syndicat, la compagnie a embauché des hommes de main armés « accompagnés par la police » pour intimider les travailleurs, et quatre autres dirigeants du SUNTRACS ont été arrêtés par des unités de sécurité au service de la société. La société a également procédé à la coupure des communications par téléphone portable et internet des travailleurs et a maintenu une politique de harcèlement et de provocation contre les travailleurs par le biais de barrages routiers et de barricades pour empêcher les réunions des travailleurs.

L'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) appelle la direction générale et les autorités gouvernementales à organiser une table de négociation avec le SUNTRACS au même endroit, à remplacer les harcèlements et menaces de tout genre par un dialogue respectueux et fructueux, aligné sur les normes internationales du travail et la législation nationale.

 
 
.