Sri Lanka: Global unions oppose law that seeks to curtail labour rights
Plusieurs Fédérations syndicales internationales (FSI), dont l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), et des organisations de soutien à la solidarité syndicale se joignent au mouvement syndical sri-lankais pour condamner le projet de "loi unique sur l'emploi", qui contient des dispositions clairement contraires au droit international, notamment des propositions visant à réduire les salaires et à porter atteinte aux droits syndicaux des travailleurs du pays. Le projet de loi, qualifié de "loi sur le travail des esclaves" par les syndicats sri-lankais, vise à abroger 13 règles du travail existantes qui sont le fruit d'années de dialogue social.
Subash Karunarathna, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du bâtiment et du bois (NBWU), affilié à l'IBB, a déclaré que le projet de loi vise à réduire à néant les efforts et les longues luttes des syndicalistes sri-lankais qui ont conduit à l'élaboration des lois du travail existantes dans le pays. "Les travailleurs sont contraints non seulement de supporter le poids de la crise économique et de l'énorme dette du pays, mais aussi d'accepter des droits du travail réduits si cette mesure est adoptée. Cela ne manquera pas de réduire à néant les efforts et les luttes des syndicats qui ont façonné le droit du travail dont les travailleurs bénéficient aujourd'hui. Les syndicats du Sri Lanka s'opposent à ces changements. Nous exprimons notre gratitude au mouvement syndical international pour sa solidarité et son soutien à notre lutte", a-t-il déclaré.
Selon le NBWU, le projet de loi proposé présente une série de caractéristiques anti-travailleurs et antisyndicales, notamment des heures de travail plus longues sans compensation pour les heures supplémentaires, des limites plus strictes au droit d'organiser un syndicat et de faire grève, et des mécanismes plus faciles pour les employeurs de licencier des travailleurs. Le Conseil consultatif national du travail (NLAC), une organisation tripartite qui a récemment dissous unilatéralement quatre (4) syndicats dans le but de museler les voix dissidentes, doit approuver la mesure proposée.
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