#WomenSpeak : Il y a de la liberté dans un futur égalitaire entre les genres
Je m’appelle Ekaterina Kislova du syndicat russe des travailleurs du bois (RTWU). J'ai rejoint le syndicat il y a cinq ans en tant que responsable de la communication et assistante du président du syndicat.
Le travail syndical est certes difficile, mais il fait écho à ma position civique. Mon exposition aux différents secteurs de l'économie russe m'a fait comprendre qu'il est possible d'améliorer notre vie en luttant pour nos droits en tant que travailleurs. Mon engagement syndical m'inspire et valide mes valeurs personnelles. Il me donne également l'énergie et la motivation nécessaires pour aller de l'avant avec mes camarades du syndicat dans notre lutte pour un avenir meilleur. Je ne pense pas que je me serais trouvée mieux qu'avec le mouvement syndical.
Je suis une mère qui élève deux filles. En tant que femme syndicaliste, je suis très engagée dans la lutte pour l'égalité des genres. Je veux que mes enfants bénéficient d'un avenir meilleur et égalitaire en termes de genre.
Pendant mes temps libres, je me consacre au sport pour développer la persévérance et la discipline. Pour moi, l'athlétisme est un excellent moyen d'évacuer le stress, de me vider l'esprit et de me ressourcer après des journées de travail syndical éprouvantes.
L'un des plus grands défis auxquels je suis confrontée en tant que femme syndicaliste est le manque de connaissances sur le syndicalisme et de croyance dans le pouvoir de l'unité de classe parmi mes collègues de travail. Cela montre la nécessité pour les syndicalistes d'atteindre davantage de travailleurs non organisés et de leur faire comprendre l'importance du syndicalisme et des droits du travail. En plus de leur offrir nos services, nous devons les persuader que seule notre unité nous permettra de gagner un meilleur avenir pour tous les travailleurs.
Pour moi, un avenir meilleur et égalitaire est synonyme de liberté : la liberté de travailler dans des lieux de travail sûrs qui garantissent des salaires décents, la liberté de se maintenir en bonne santé et en sécurité sans sacrifier nos salaires, la liberté d'avoir du temps pour nous afin de poursuivre nos passions dans la vie, et la liberté de jouir et de sauvegarder nos droits en tant que travailleurs.
Alors que nous continuons à nous débattre avec la pandémie de COVID-19, les femmes syndicalistes ont un rôle crucial à jouer dans nos différents efforts de redressement. Nous devons élever la voix pour attirer l'attention sur l'écart de rémunération entre hommes et femmes qui se creuse dans de nombreux secteurs et qui a été aggravé par le COVID-19. Cela est particulièrement vrai dans les secteurs des services, du commerce de détail et du tourisme, où les femmes constituent la majorité de la main-d'œuvre. Nous devons protéger les travailleuses contre les emplois mal rémunérés et dangereux. Nous devons faire face à l'excédent croissant de main-d'œuvre dans les industries féminisées en raison de la hausse du chômage lié à la pandémie et trouver des moyens de rendre aux travailleuses les emplois qu'elles ont perdus à cause du COVID-19.
*#WomenSpeak est un article mensuel sur les questions et préoccupations liées au genre, rédigé par les travailleuses des différents affiliés de l'IBB. Il vise à fournir aux travailleuses davantage d'espaces et de plates-formes pour exprimer leurs pensées et leurs préoccupations sur une variété de questions qui sont importantes pour elles en tant que travailleuses et plus particulièrement en tant que femmes.