Zimbabwe : Les travailleurs vont intensifier leur campagne contre l'amiante

Dans un effort pour intensifier leur campagne contre l'utilisation de l'amiante sur les lieux de travail, les syndicats affiliés à l'IBB au Zimbabwe ont organisé un atelier de deux jours les 27 et 28 octobre derniers. 


Les syndicats ont admis que l'accent mis sur l'amiante au cours des deux dernières années s'est déplacé vers la pandémie de COVID-19 et son impact immédiat sur les travailleurs et les industries. Alors que de plus en plus de pays gèrent désormais avec succès la pandémie, les travailleurs ont estimé qu'il était nécessaire de remettre l'accent sur leur campagne anti-amiante. 


Dans ledit atelier, les syndicalistes ont noté l'absence de politique nationale spécifique sur l'amiante au Zimbabwe. Ils ont conclu que cela pourrait être dû à la position agnostique du gouvernement sur l'amiante et à l'inscription de l'amiante chrysotile à l'annexe III de la Convention de Rotterdam. Les syndicalistes ont déclaré que le gouvernement zimbabwéen et les employeurs continuent d'affirmer que l'amiante blanc/chrysotile est sûr et ne cause aucun dommage réel. 


Les syndicalistes ont également constaté le manque d'informations sur les dangers pour la santé que représente pour les travailleurs l'utilisation de l'amiante sur les lieux de travail. Ils ont déploré l'absence flagrante d'informations médicales dans les industries de la construction, du ciment, du bois, du bois d’œuvre et de la foresterie au Zimbabwe. 


À ce titre, les syndicats prévoient de lancer une « campagne à plusieurs volets sur l’amiante », qui sensibilisera les travailleurs et les communautés aux effets néfastes de l'utilisation de l'amiante et fera pression pour des politiques conduisant à l'interdiction de l'utilisation de l'amiante sur les lieux de travail. 


En partenariat avec différentes parties prenantes, ils développeront également une « évaluation/liste de contrôle des risques liés à l'amiante » que les travailleurs et les communautés concernées pourront utiliser pour établir la responsabilité des demandes d'indemnisation et aider à fournir davantage de preuves sur les dangers de l'amiante pour la santé et à démystifier le récit de « l'amiante sans danger ». 


L'atelier a réuni des représentants de CLAWUZ, ZCATWU, GAPWUZ et ZEWU.