Les dirigeants d’Europe du Sud-Est de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, de Macédoine, du Monténégro, de Serbie et de Slovénie ont discuté de la situation des travailleurs et des droits syndicaux et ont développé des idées pour ramener le pouvoir aux peuples pour se battre pour les droits des travailleurs. Le groupe 9 pays de l'IBB s'est réuni le 21 septembre 2017 à Belgrade, en Serbie.
L'évaluation générale des représentants des affiliés de l'IBB dans cette partie de l'Europe est que les modèles socio-économiques existants ne sont pas satisfaisants pour les travailleurs et les syndicats car ils ne reposent pas sur un dialogue social bipartite et tripartite et un marché économique et du travail efficient et régulé. Les cas évidents d'ingérence des employeurs dans l'organisation et les affaires du syndicat, en particulier dans le secteur forestier, témoignent d’une nouvelle détérioration du partenariat social.
Les tendances néolibérales se développent davantage, poussant les travailleurs et une grande partie de la société vers plus de pauvreté et d'avenir incertain. La position des conventions collectives s'affaiblit, en particulier aux niveaux national et sectoriel et dans le secteur privé. Presque en règle générale, seuls les salaires minima légaux sont servis, bien que les bénéfices des entreprises aient commencé à augmenter. Dans les secteurs de l'IBB, en particulier dans le secteur de la construction, les formes précaires d'emploi deviennent prédominantes, portant atteinte aux droits fondamentaux de l'homme, du travail et des syndicats. La pauvreté grandit parmi la population active et il y a un fossé croissant entre les différentes parties de la société. Le fonctionnement des institutions étatiques, en particulier les tribunaux et les inspections du travail, n'est pas satisfaisant, car ils ne garantissent pas la mise en œuvre effective des règlements et des conventions collectives.
Ces dernières années, les pays de la région ont été confrontés à des flux migratoires de travailleurs vers l'ouest de l'Europe à la recherche de meilleures conditions de travail et de salaires plus élevés, laissant les employeurs des secteurs de l'IBB dans ces pays sans la main-d'œuvre qualifiée nécessaire.
Par conséquent, les salaires doivent être augmentés et les conditions de travail et le dialogue social améliorés pour atténuer les tendances négatives auxquelles les travailleurs, mais aussi les employeurs, sont de plus en plus confrontés.La rencontre a notamment discuté du projet de plan stratégique 2018-2021 de l'IBB. « Les affiliés de l'IBB d’Europe du Sud-Est soutiennent particulièrement la priorité 3 « Les jeunes dans les syndicats ». « Il est essentiel que nos jeunes travailleurs et nos syndicalistes soient pleinement intégrés dans les structures et les activités syndicales. Nous souhaitons donc accueillir prochainement l'incorporation des jeunes dans les organes décisionnels de l'IBB », a déclaré Jasenka Vuksic, présidente du SGH, Croatie et membre du Conseil mondial de l'IBB.
La réunion a réaffirmé son soutien à la résolution 21 "Unité et solidarité dans la région paneuropéenne" proposée par le SGIP ; Macédoine et le processus visant à trouver la meilleure solution pour la coopération et le fonctionnement de l'IBB et de la FETBB qui tiendrait compte des besoins des syndicats d’Europe du Sud-Est. Le Groupe a également approuvé les candidatures pour les organes de l'IBB au niveau mondial et a réaffirmé son attachement à la coopération mutuelle et à la solidarité en ces moments difficiles pour les travailleurs et leurs familles.