Honduras : La Déclaration politique soutient la démocratie et les droits humains

13 March 2018 13:28

 

Depuis le 26 novembre 2017, date des élections générales au Honduras, la situation de crise sociale et politique a augmenté, en raison des dénonciations de fraudes émanant de l'opposition sur les élections au cours desquelles le président Juan Orlando Hernández a été proclamé. Hernández a assumé son nouveau mandat le 27 janvier 2018.

Et, depuis qu'Hernández a été proclamé vainqueur par le Tribunal électoral, des mobilisations massives contre la fraude ont eu lieu. Comme conséquence, 40 Honduriens ont été tués lors de manifestations.

Les élections ont été entachées d'irrégularités, comme l'a indiqué l'OEA dans une déclaration officielle indiquant qu'il y avait eu "des intrusions humaines délibérées dans le système informatique".

Plusieurs semaines après les élections, le Tribunal électoral a donné les résultats définitifs, accordant la victoire à Hernández avec 42,95% contre 41,5% pour Nasralla. L'histoire récente des élections a eu lieu dans un contexte de restrictions des libertés et des droits, ainsi que des interventions des États-Unis à travers un soutien logistique et une formation à l'armée hondurienne. En 2009, à la suite d'un coup d'État, Zelaya a été expulsé de force de son domicile et déporté au Costa Rica. Libéré encore une fois, il a participé aux élections en 2013, mais a perdu contre Hernández, celui ayant frauduleusement remporté les élections de 2017.

Au cours de ces années, les attaques contre les journalistes, les dirigeants agricoles, les organisations autochtones et environnementales ont été les plus systématiques menées par l'Etat. L'un des meurtres les plus notoires a été celui de Cáceres, activiste autochtone connue et lauréate du Prix Goldman de l'environnement. Elle a été tuée du fait de sa lutte contre la construction d'un barrage hydroélectrique.

Les suspects de son meurtre avaient des liens avec l'armée hondurienne et DESA, la société en charge du projet de barrage.Selon un article de Nicolás Honigesz, le Honduras est devenu un "laboratoire" où les "nouvelles modalités" des coups d'Etat ont été essayées.

L'IBB est profondément préoccupée par cette situation et exprime sa solidarité à ses affiliés SITRAINCEHSA et SITRAASPE..."

L'aggravation de la crise politique continue d'affecter les conditions de pauvreté de milliers de Honduriens.

L'IBB apporte assistance et soutien aux syndicats affiliés."Nous exigeons des garanties sur l'exercice de la démocratie et des libertés fondamentales. Nous exigeons le respect des droits de l'homme. Nous exigeons la fin de la répression contre le peuple hondurien qui se mobilise pacifiquement.

Nous sommes d'accord sur la nécessité d'appeler à de nouvelles élections générales.

Nous soutenons le Front national de la résistance populaire (FNRP) qui regroupe le mouvement social confronté à la violence.

Nous rejetons la farce démocratique qui aujourd'hui, installée dans le gouvernement, cherche à se légitimer par la force des armes.

Panama City, le 22 février 2018.

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