Depuis 2016, les affiliés de l'IBB organisant les travailleurs de l'industrie du ciment en Afrique australe ont mis en place un réseau d'échange d'informations et de partage des meilleures pratiques en matière d'organisation dans le secteur du ciment.
Le réseau du ciment s'est réuni cette année du 22 au 26 juillet 2019 à Maurice, où quatre syndicats - CLAWUZ du Zimbabwe ; CMWEU de Maurice ; NUM d'Afrique du Sud et SINTICIM du Mozambique – ont débattu d'un certain nombre de questions, notamment la santé et la sécurité, les droits des travailleurs et l'égalité hommes-femmes.
Il était clair que, quel que soit le pays, les syndicats ont identifié des problèmes similaires, notamment la sous-traitance, une faible croissance économique entraînant des licenciements, un manque de formation et de connaissances des délégués syndicaux sur le droit du travail, l'absence de forums de négociation pour certaines entreprises et une faible densité de femmes employées dans le secteur du ciment.
Selon Reeaz Chuttoo, membre exécutif du CMWEU, " Parmi toutes les sociétés de ciment du secteur, LafargeHolcim utilise les pires formes de travail précaire en recrutant des contractuels. C’est quelque chose contre laquelle nous nous sommes battus avec acharnement pour faire changer."
En outre, les affiliés ont visité trois cimenteries. Le 23 juillet, les représentants syndicaux ont visité Kolos Cement Limited, qui s'appelait jusqu'en septembre 2015 Holcim Mauritius Limited. Le lendemain, les participants ont visité LafargeHolcim et la société Drymix. Ces visites sur site ont été une occasion importante pour les représentants syndicaux de rencontrer des représentants de l'entreprise afin de résoudre des problèmes importants de sécurité et de santé. L’un des points saillants de ces visites a été de confirmer la mise en œuvre de la campagne pour les sacs de ciment de 25 kg par les entreprises à la suite du travail acharné de CMWEU.
La rencontre du réseau du ciment s’est conclue avec les syndicats qui sont convenus de coopérer davantage pour garantir le respect des droits des travailleurs dans le secteur du ciment. En outre, ils ont appelé à des efforts collectifs et à une action de la part de l'IBB et de ses affiliés dans la région afin de garantir un travail décent dans l'industrie du ciment.