Les syndicats européens intensifient la campagne 190 de l'OIT et rejettent la loi antisyndicale ukrainienne

45 dirigeants et responsables syndicaux des affiliés de l'IBB au niveau paneuropéen, dont 27 membres titulaires et suppléants des comités régionaux européens, des membres des comités régionaux européens des femmes et de la jeunesse, du présidium paneuropéen et des observateurs, ont convenu d'intensifier leur campagne pour la ratification de la convention n° 190 de l'OIT sur la violence et le harcèlement et de rejeter la proposition de loi antisyndicale de l'Ukraine.

Lors d'une réunion en ligne le 18 juin, Rita Schiavi, présidente du Comité régional européen des femmes, a appelé les membres du ERC de l'IBB à adopter une résolution appelant à l'intensification de leur campagne pour la ratification de la Convention 190 de l'OIT. Les femmes syndicalistes de l'IBB, qui sont des affiliées paneuropéennes, ont souligné l'urgence de la situation après la hausse alarmante des cas de violence domestique dans la région en raison de la pandémie, et après que l'Organisation internationale du travail (OIT) ait annoncé, le 12 juin, que l'Uruguay était devenu le premier pays à ratifier sa convention sur la violence et le harcèlement. Deux ratifications seulement étant nécessaires pour que la convention prenne pleinement effet, la campagne devient plus urgente et plus importante.  

Une résolution d'urgence a également été présentée par le président du Syndicat des travailleurs de la construction et des matériaux de construction d'Ukraine (PROFBUD), Vasyl Andreyev, qui a demandé aux affiliés de joindre leurs voix à celles des autres pour appeler le gouvernement ukrainien à retirer de son agenda parlementaire une proposition de loi antisyndicale. Le PROFBUD a expliqué que la mesure proposée vise à modifier sa loi sur les syndicats, ce qui privera les travailleurs de leurs droits et affaiblira les syndicats.

La question de la migration, en particulier dans le contexte de pandémie, a également été largement débattue. Il a été convenu qu'en dépit de tous les défis que COVID-19 pose aux travailleurs migrants, notamment les risques d'aggravation des inégalités existantes entre l'Europe de l'Ouest et de l'Est et les politiques anti-humanitaires mises en œuvre à l'égard des réfugiés, la pandémie a également rappelé à tous que les migrants font partie intégrante de toute économie et société. Ils ont déclaré que la crise sanitaire mondiale pourrait également devenir une occasion de reconsidérer les modèles économiques et les politiques de migration.